Murmures internes
FOFA Gallery, Montréal, 2007
« Les objets façonnés sont à la fois diffuseurs et capteurs. Ils diffusent les voix, l’odeur de la cire d’abeille, leur forme. Ils captent notre écoute, notre corps penché, immobile, en attente. »
— Rober Racine
Nous sommes devant ce que nous pourrions appeler un « petit théâtre des chuchotements ». L’artiste, avec un grand raffinement, nous propose une expérience sensorielle peu commune. Sur une petite plate-forme quelques amphores suggèrent le cornet acoustique des premiers phonographes. À première vue il semble n’y avoir là qu’une délicate mise en scène d’objets. Mais il suffit de se rapprocher d’eux pour découvrir, comme par magie, qu’il se dégage de ces sculptures, recouvertes à certains endroits de cire d’abeille, des voix humaines murmurer des paroles mystérieuses, des secrets, des vœux, des fantasmes dans diverses langues. Une métaphore de la tour de Babel et sa polyphonie de plusieurs langues différentes.
— Extrait de la critique de Rober Racine : « Rosalie D. Gagné : Murmures internes »
Dimensions variables, approximativement: 160 x 180 x 250 cm
Céramique, cire d’abeille et dispositif sonore.
Photos : Guy L’Heureux